Une chambre en Inde ou le manifeste d’amour . De retour de ma terre d’amour, je déclare ma flamme ouverte à l’Inde ! Mes amis ou ma mini-famille pourront vous le confirmer, je suis une inconditionnelle de l’Inde comme notre cher président, qui a offert la Bhagavad Gitâ* ou le Chant du bienheureux en sanskrit, en version française traduite par Emile Sénart, une édition datant de 1922. *Kesako la Baghavad Gitâ? . Cette “bible“ fait partie des textes sacrés de l’Inde et enseigne à travers l’histoire d’une guerre de royaumes lors de l’époque du Mahâbhârata, une véritable leçon de vie et ouvre des voies philosophiques, à travers la voix du dieu Krishna.
Oui pardonnez moi mais j’aime l’Inde! Malgré les paradoxes qu’elle renferme, la violence faite aux femmes, l’intransigeance entre les castes, l’absence de latrines pour la moitié de la population, la condescendance de certains à la vue d’une femme blanche, la vive allure de tout transport à quatre, deux ou une roue/ patte faisant plusieurs victimes etc… Ce paradigme est contrebalancé par une puissance de vie, de feu, une spiritualité incarnée, une bonté naturelle, un dodelinement de la tête légendaire, une ferveur inhérente aux villes, une douceur intrinsèque aux campagnes, une modernité assumée, etc… l’Inde est dans mes tripes. Béguin pour l’Inde et sa culture, j’ai posé ma valise pour quelques nuitées, dans une chambre en Inde, et mis à nu encore une fois de plus, cette contrée qui m’est si familièrement étrangère.
Bishangarh, le village aux 1001 sourires
Une chambre en Inde, à Delhi
Nimbée de ses fameuses volutes d’odeurs, à la sortie de l’avion, nous fonçons en Ambassador direction le nouvel hôtel Andaz à Aerocity, près de l’aéroport. Loin de Chandigarh , l’Andaz de Delhi rend hommage à travers son architecture, au grand maître le Corbusier. Le petit déjeuner est gargantuesque … tous les 400 coups sont permis. Une excellente alternative au petit hôtel situé dans l’aéroport, qui flirtait avec le cafard pour ne pas dire désespoir.
Andaz Delhi. Aerocity. Asset No.1, Aerocity, New Delhi, Delhi 110037, Inde. Tél: +91 11 4903 1234
Une chambre en Inde à Bishangargh
Le soleil s’infiltre à travers les persiennes du fort, la campagne se dévoile au pied de cet édifice imposant. Depuis le village de Bishangargh, la bâtisse paraît très impressionnante. La rénovation voire la construction quasi entière de la réplique exacte de l’existant, prit plus de dix ans. Le fort date de près de 230 ans. Au final, 59 chambres, un balcon ouvert vers les monts Aravalli, les petites montagnes du Rajasthan. Véritable labyrinthe avec ses dédales de couloirs ou recoins, l’atmosphère est unique et déploie un patio et son salon niché sous une série d’arcades, plusieurs terrasses et jardin de graminées suspendu, ou encore un spa taillé dans la roche de granit.
Au pied de la forteresse, le Haveli, un petit palais accueillant une piscine, un restaurant, une salle de fitness. Et au milieu du haveli, coule un potager bio où silence, çà pousse! De multiples essences, arbres fruitiers ou légumes clignent de l’oeil.
J’ai pu tester le massage Ayurvédique le soin « Ayurvedic Rejuvenating Massage« . C’est un massage très populaire en Ayurveda : आयुर्वॆद [ayurvida], littéralement “science (véda) de la vie (âyus)“. Avant de vous en parler de manière plus approfondie, à travers ma nouvelle rubrique Voyages Intérieurs, sachez d’ores et déjà, que c’est une médecine holistique qui existe depuis plus de 5000 ans et qui soigne le corps et l’esprit. Elle est régulatrice et harmonise nos 3 doshas, entendez humeurs ou énergies vitales, à travers un traitement de plantes, un régime personnalisé, le tout associé à une hygiène de vie, une pratique yoga, de la méditation et des massages. Ce massage agit en profondeur sur les points de pression clés de votre corps avec une abondance d’huiles médicinales, afin améliorer le processus de purification et de régénération. Il combat le stress, renforce votre système immunitaire et tonifie votre corps. Quelques cours de yoga dispensés au lever et coucher du soleil…
En compagnie des habitants de Bishangarh, pour la plupart des enfants, nous traversons le village… les hommes jouent aux cartes à l’abri des rayons ou simulent le cercle des poètes disparus, pendant que les femmes jouent à “Belles des champs“ de blé. Trois femmes nous invitent à franchir le pas de leur maison. Sous nos yeux ébaubis, elles confectionnent du babeurre, du lait qu’elle fait tourner dans un pot de métal. L’autre met le feu de paille en poudre de suie et la troisième supporte sa jarre en terre cuite avec un air altier.
Nous visitons également une tisseuse de laine des moutons qu’elle file dans son métier à tapis.
Pour le déjeuner, deux beautés nous attendent et préparent des chapatis au feu de bois, qu’on déguste assis par terre. Ces délicieuses galettes de pain accompagnent un curry de légumes cuisiné aussi par leurs soins. Les épices enivrent nos palais et ventres repus.
Quelques petites marches à faire, aux alentours du village.. l’ascension des petites montagnes des Monts Aravalli…
ou encore la marche de rédemption des 500 marches et assister aux pujas dans le temple du village d’Amarsar, Kalta Mata.
Magnifique! Bien dit et bien écrit. On y est presque. Il ne manque que “l’Odeur de l’Inde”
ma chère auntie, merci merci pour ces douces paroles… effectivement il ne manque que l’odeur de…